Belle mobilisation de solidarité avec les familles à la rue ce jeudi 5 avril 2018

L’abri de nuit du 115 au ‘Chemin de Traverse’ n’a pas assez de place pour accueillir les personnes à la rue.

Peut-on laisser des bébés et leurs parents à la rue ?

Le verdict tombe chaque soir vers 21h15. Parmi ceux qui n’ont pas de place se trouvent des familles avec des enfants scolarisés, des bébés de 4 et 7 mois.

Pendant la semaine de grand froid en février, la Direction Départementale de la Cohésion Sociale (Service de la préfecture) a pu trouver très rapidement des hébergements, certains en hôtel mais aussi beaucoup au Césame. Sur Angers des locaux sont vides. Le préfet peut les réquisitionner d’après une loi de 1997. Alors pourquoi laisser ces personnes à la rue ?

La solidarité seule ne peut pas faire face

Des équipes de veilleurs sont présents tous les soirs de la semaine devant l’abri de nuit. Ils apportent de la nourriture et essaient de trouver un hébergement pour la nuit aux exclus. En effet des angevins ouvrent leur porte chaque soir. Les veilleurs appellent ceux qui sont disponibles. Mais trop c’est trop. Voir notre article : Situation alarmante : des familles à la rue sur Angers

L’hébergement des personnes à la rue est une responsabilité de l’État

Ce n’est plus gérable ! La solidarité légitime ne peut être un substitut aux insuffisances des services publics. On ne peut pas mettre les veilleurs en situation de trier dans la nuit ceux qu’ils vont pouvoir héberger !

110 personnes rejoignent les veilleurs à 20h le jeudi soir

Mercredi soir, ils ont déclarés forfait. Jeudi matin ils ont appelé via les réseaux sociaux les Angevins solidaires à venir sur place. 110 personnes sont passées dans la soirée pour s’indigner de la situation. Ils restent mobilisés pour les jours prochains.

Articles de presse parus le 7 avril 2018