Les informations circulent et les bénévoles de l’association Pour Toit gardent le contact avec les familles accueillies et soutenues. Des liens qui perdurent avec les adhérents.
« Dans l’épidémie que nous subissons tous, l’association Pour Toit s’est organisée aussi rapidement que possible, dans le respect de toutes les consignes ministérielles. Elle continue d’avancer avec les autres associations locales, et en lien avec les associations et institutions départementales », explique la présidente, Christel Tricaud.
39 personnes accompagnées
Actuellement, l’association du Collectif migrants Loire-Layon accompagne 14 personnes dans des situations très diverses et le plus souvent complexes. En plus, elle veille aussi au bien-être de 25 personnes, dont 10 enfants, en Cada (centre d’accueil de demandeurs d’asile), accompagnées par l’Abri de la Providence à Chalonnes-sur-Loire et à La Possonnière (Maine-et-Loire).
Certaines familles viennent d’arriver, une autre est sur le départ. « Pour ces 39 personnes, la situation est très angoissante, notamment pour deux femmes en fin de grossesse. » Les réunions régulières d’accompagnement ou plénières sont annulées.
Comme tous les établissements scolaires, la petite école de Pour Toit est arrêtée. Outre l’apprentissage de la langue française et le lien social qu’elle assure deux fois par semaine, elle diffuse, en tant normal, tous les messages relatifs à l’actualité.
Un groupe WhatsApp
Cependant, l’information circule et toutes les personnes accueillies sont au courant de la situation, écoutent la radio, reçoivent des messages et communiquent le plus possible.
À La Possonnière, un groupe WhatsApp a été constitué entre les familles accueillies et les bénévoles de Pour Toit ; il s’appelle « Newroz » (Nouvel an kurde) et est synonyme de printemps, de liberté, d’amour, d’amitié et de solidarité.
« L’état mental des troupes reste bon pour l’instant, en tout cas en apparence. Un jeune Afghan, qui trouve l’enfermement difficile, tente de réaliser une petite vidéo musicale avec sa guitare », explique une Possonnéenne.
Les formalités administratives continuent
Pour Toit, qui existe depuis plus de quatre ans, a su créer une petite communauté fraternelle. « Le lien se poursuit avec les personnes qui ne sont plus sur le territoire et, parfois, ce sont elles qui s’inquiètent pour nous », explique, émue, une bénévole. Toutes les personnes exilées ont des attestations de sortie. Plusieurs sont équipées de masques en tissu réalisés par une adhérente.
La vigilance reste de mise, comme l’affirme la présidente : « Les situations administratives sont toujours suivies. Qu’elles portent sur les titres de séjour par courriel avec la préfecture – ils ont tous été prorogés de trois mois sans procédure – et sur les situations juridiques par courrier et, parfois, en lien avec les avocats par téléphone. »