Angers est une ville ‘amie des enfants’ et pourtant ils peuvent encore y dormir à la rue.

Communiqué du bureau de la LDH 49

Bien triste façon de célébrer le trentième anniversaire des droits de l’enfant.

La LDH rappelle que parmi ses droits il y a :

le droit d’avoir un refuge, d’être secouru,
et d’avoir des conditions de vie décentes

La protection de l’Enfance n’est pas assurée par le Conseil Départemental qui, en a la charge, lorsqu’elle laisse des enfants dormir à la rue. Les services de L’État tout comme la mairie d’Angers refusent de créer des places supplémentaires à l’abri de nuit du ‘Chemin de Traverse’. Ils n’entendent pas les appels répétés des veilleurs qui, tous les soirs, sont au contact des personnes laissées à la rue. Parfois même ils les accusent de provoquer un appel d’air par leur accueil humanitaire et même d’attirer des nuisibles en leur apportant boisson et nourriture !

Samedi soir, ces veilleurs sont repartis révoltés, on le serait à moins. Voici le message qu’ils nous ont transmis:

Beaucoup de monde à notre arrivée, sûrement 70 personnes que nous avons réussi à nourrir.
Pas de joker ce soir
À 20h30, une trentaine de personnes sans solution.

Et à la fin :
un couple, un bébé et un enfant de 5 ans.
un couple, un bébé et un enfant de 4 ans.
une femme et 2 enfants de 12 et 13 ans.
un couple, 3 enfants de 12, 7 et 4 ans.
– Une femme, 4 jeunes hommes
et quelques uns dans les tentes….
Triste veille…
Nous rentrons dépités, révoltés en laissant tout ce monde à la rue

Devant ces refus répétés de ceux qui devraient assurer l’hébergement, la LDH solidaire des veilleurs lance un SOS.

Nous continuons de demander
la création de places supplémentaires
mais faisons aussi appel aux bonnes volontés
pour héberger les personnes à la rue
ponctuellement une nuit (les ‘jokers’)
ou quelques jours (les ‘répits’).
Pour cela il existe une plateforme

SOSmigrants49

Que contient la Convention des droits de l’enfant (CIDE) ?

La Convention comporte 54 articles, énonçant que chaque enfant a :

  • le droit d’avoir un nom, une nationalité, une identité
  • le droit d’être soigné, protégé des maladies, d’avoir une alimentation suffisante et équilibrée
  • le droit d’aller à l’école
  • le droit d’être protégé de la violence, de la maltraitance et de toute forme d’abus et d’exploitation
  • le droit d’être protégé contre toutes les formes de discrimination
  • le droit de ne pas faire la guerre, ni la subir
  • le droit d’avoir un refuge, d’être secouru, et d’avoir des conditions de vie décentes
  • le droit de jouer et d’avoir des loisirs
  • le droit à la liberté d’information, d’expression et de participation
  • le droit d’avoir une famille, d’être entouré et aimé

Vu sur: https://www.unicef.fr/dossier/convention-internationale-des-droits-de-lenfant